On est forcé de constater que la Médecine Traditionnelle Chinoise a de beaux jours devant elle et l’on est en droit d’entrevoir des perspectives très encourageantes pour l’avenir de la discipline en France.
En Chine, la médecine traditionnelle s’est transformée au cours des siècles pour devenir un système de santé complet. De tout temps, la MTC s’est appuyée sur les mêmes fondamentaux théoriques et philosophiques et a toujours su se développer pour s’adapter au mieux aux différentes problématiques rencontrées. Aujourd’hui, des recherches poussées sur des pathologies complexes sont en cours. Elles permettent de faire évoluer la pratique de la MTC afin que celle-ci s’ajuste aux problèmes de notre monde moderne.
Le commencement de la Médecine Traditionnelle Chinoise en France remonte au XVIIe siècle. Les premiers textes relatifs à la MTC ont été traduits en France par des jésuites qui étaient missionnaires en Chine. Au début du XIXe siècle, certains médecins se sont mis à explorer cette discipline en utilisant leur propre forme d’acupuncture sur leurs patients. C’est George Soulié de Morant, sinologue qui introduit l’acupuncture en France après avoir passé 13 ans en Chine. En rentrant en France, il se lance dans l’écriture de 40 ouvrages sur ses travaux, dont “le Précis de la vraie Acuponcture chinoise ». Ce sont les contributions de Georges Soulié de Morant qui ont permis aux pays européens de progresser dans le domaine de la Médecine Traditionnelle Chinoise.
Entre 1943 et 1945, l’acupuncture acquiert un statut clinique et les premiers centres dédiés à cette pratique sont créés. En 1950, le ministère de la Santé publique et l’Académie de médecine française reconnaissent l’acupuncture et la moxibustion. Ces deux pratiques ne sont pas les seules utilisées par la médecine chinoise traditionnelle. On y trouve également :
Le praticien en Médecine Traditionnelle Chinoise n’a pas pour vocation de diaboliser la médecine moderne ni de se substituer à un médecin allopathe. Le praticien est là pour apporter la meilleure solution pour le bien-être et la santé de la personne. Il se doit de réorienter un patient vers la médecine conventionnelle quand la situation le nécessite.
Certains ont tendance à opposer systématiquement la MTC à la médecine scientifique, or les deux disciplines sont complémentaires. À l’AFDEM, c’est dans cette optique que la MTC est enseignée. La pratique de la Médecine Traditionnelle Chinoise s’ajoute à un diagnostic ou à un traitement établi par un médecin conventionnel, mais ne vient en aucun cas s’y substituer. En effet, le rôle du praticien n’est pas de retarder la prise en charge d’un patient par son médecin, mais de l’accompagner dans ses besoins. La MTC peut, par exemple, intervenir pour soulager les effets secondaires d’un traitement ou aider à mieux traverser certaines douleurs ou maladies.
La perspective de la Médecine Traditionnelle Chinoise est très différente de celle de la médecine moderne, car elle cherche à se synchroniser avec les principes qui régissent l’Univers. Elle se base sur ces fondements :
Dans la Médecine Traditionnelle Chinoise, la santé physique et mentale est influencée par divers facteurs tels que le sexe, la génétique, le mode de vie, les différents types de stress, les saisons, l’âge, l’alimentation, le travail et l’environnement. L’objectif est d’agir sur les blocages, de trouver et de maintenir un équilibre qui permettra à l’individu d’atteindre l’harmonie.
La MTC porte un regard différent sur ce que ressent la personne. La vision holistique permet de comprendre et d’expliquer l’état de mal-être qui pousse une personne à consulter. Le but de la Médecine Traditionnelle Chinoise n’est pas d’assister la personne, mais de faire en sorte qu’elle devienne actrice de sa santé. Les soins proposés et enseignés à l’ AFDEM comprennent l’automassage, des conseils de diététique, des exercices physiques et de respiration, etc.
Les Français s’intéressent de plus en plus à la MTC. La médecine occidentale l’accueille et la sollicite de manière plus fréquente, cependant, la complexité juridique de son exercice demeure encore floue. Certains docteurs en médecine scientifique ayant reçu une formation en acupuncture et moxibustion sont habilités à pratiquer ces disciplines dans des cliniques, des hôpitaux et dans le cadre d’une spécialité médicale. La Pitié-Salpêtrière à Paris a été l’un des premiers hôpitaux français à intégrer la médecine traditionnelle chinoise avec la création du CIMC en 2009. D’autres hôpitaux, comme le CHRU de Lille, offrent des séances d’acupuncture aux femmes enceintes, administrées par des médecins ou des sages-femmes. À Bordeaux, les hôpitaux Bergonié et Bagatelle (BAHIA) proposent des soins d’acupuncture pour soulager les effets secondaires de certains traitements ou dans le cadre de protocoles anti-douleur.
En 2017, l’Organisation Mondiale de la Santé a accordé à la MTC le statut de médecine complémentaire à la médecine occidentale, marquant ainsi la première reconnaissance officielle de la MTC.
Cependant, quel que soit le diplôme obtenu qu’il soit validé par une école, une fédération ou une université chinoise, celui-ci n’est pas reconnu par l’État français. Cela n’empêche pas de pouvoir ouvrir un cabinet en toute légalité. Suivre une formation sérieuse comme celle dispensée par l’AFDEM est indispensable afin d’avoir une pratique irréprochable.
La Médecine Traditionnelle Chinoise est une pratique ancestrale de plus de 2500 ans. Alors que la médecine occidentale se focalise principalement sur le traitement des maladies, la MTC s’intéresse plus particulièrement à la santé et au bien-être de l’individu dans sa globalité. L’occident s’ouvre de plus en plus à cette médecine orientale en intégrant certaines pratiques au sein même des hôpitaux. En France, la MTC ne rentre pas dans le cadre des pratiques conventionnées. De nombreux médecins généralistes pratiquent l’acupuncture et la moxibustion suite à l’obtention d’un DU de deux ans centré sur ces deux pratiques uniquement. Il est tout à fait possible et légal pour des praticiens formés à la médecine traditionnelle chinoise de s’installer en cabinet et d’accompagner leurs consultants grâce aux différentes branches de la discipline.
Il est important, si vous vous intéressez à la MTC, de suivre une formation approfondie. Choisissez un enseignement qui encourage les futurs praticiens à exercer de façon exemplaire et en complément de la médecine conventionnelle. Renseignez-vous auprès de l’AFDEM qui propose une formation complète et sérieuse de la MTC.